Dans une phrase en swinien, le verbe est composé de plusieurs parties : l'auxilliaire, le nom verbal, et les potentiels modules verbaux. L'auxilliaire se colle au sujet, au tout début de la phrase. Par exemple, dans la phrase : Hinev ïndrœm kirim abi (J'ai brûlé du bois), l'auxilliaire nev est collé au sujet Hi.
Les auxilliaires servent à définir au début de la phrase la nature du verbe : si la phrase traite de l'état du sujet, d'une action qu'il réalise, de quelque chose qu'il possède etc. Il y a donc 5 auxilliaires, ayant leurs sens propres, et certaines spécificités.
Auxilliaire go :
Décrit un état du sujet, comment il est, ses sentiments, ses caractéristiques
propres.
Ex : Ïstego kirim. => Ça brûle. / C'est en feu.
Ici, l'auxilliaire go est associé au mot kirim (Flamme) pour former le verbe go kirim (Brûler). Le verbe formé d'un auxilliaire est d'un auxilliaire et du mot nni (Un) est appelée "forme propre de l'auxilliaire".
Forme propre : go nni (Être)
Auxilliaire nev :
Décrit une action générale du sujet, ou plus particulierement le fait de
créer quelque chose.
C'est l'auxilliaire le plus souvent utilisé en swinien, souvent complété par
un nom commun, ou un adjectif.
Ex : Zunev somnis => Tu t'endors
L'auxilliaire nev et le nom verbal Somnis (Sommeil) forment le verbe nev somnis (S'endormir).
Forme propre : nev nni (Faire)
Auxilliaire lhav :
Décrit comment le sujet porte quelque chose, ou le manipule.
Ex : Yelhav ïndras sübei => Elle soulève une plante.
L'auxilliaire lhav et le nom verbal Sübei (le Dessous) forment le verbe lhav subei (Soulever).
Forme propre : lhav nni (Prendre)
Auxilliaire nem :
Décrit ce que dit le sujet, et comment il le dit. Le complément d'objet
est généralement une phrase sécrivant ce qui à été dit.
Ex : Yenem arsonip => Il crie.
l'auxilliaire nem et le nom verbal Arsonip (Son fort, cri) forment le verbe nem arsonip (Crier).
Forme propre : nem nni (Dire)
Auxilliaire lai
Décrit ce que le sujet possède.
Il est rare de le voir dans une autre forme que sa forme propre.
Ex : Hilai olbirũn arñop => je possède beaucoup d'argent.
L'auxilliaire lai et le nom verbal Arñop (Grandeur) forment le verbe lai arñop (Posséder en grande quantité)
Forme propre : lai nni (Avoir)
Cas spécial :
L'auxilliaire lai est le seul à pouvoir s'utiliser sans nom verbal.
Dans ce cas, le sujet et l'auxilliaire prennent le rôle d'un pronom possessif.
Ex : Hilai neino nni (j'ai un chat) =/= hilai Neino (mon chat)
Décrit le déplacement du sujet.
Ex : Hïnvad dors => Nous reculons.
L'auxilliaire vad et le nom verbal Dors (l'arrère, le dos) forment le verbe vad dors (Reculer).
Forme propre : vad nni (Aller)
Il est central de bien comprendre le fonctionnement des verbes en swinien, car il est théoriquement possible de combiner n'importe quel auxilliaire avec n'importe quel nom et de donner un sens au verbe ainsi créé. Aussi, pratiquement toutes les phrases suivent ce schéma.
Pour traduire un verbe d'une langue quelconque, il faut d'abord trouver l'auxilliaire auquel le verbe se rapporte (le verbe décrit-il un état, un déplacement, la création de quelque chose, la manipulation de quelque chose, etc. par le sujet ?), puis préciser cet auxilliaire avec un nom commun, qui deviendra alors le nom verbal.
Il peut aussi etre indiqué de trouver un synonyme du verbe à traduire, qui pourrait être plus simple à retranscrire en swinien.